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samedi 1 août 2009
Compte rendu Annecime 2009
Annecy ma Belle, Annecy la Grande ! C’est peu dire que je suis attaché à cette ville. Ceux qui me connaissent savent que j’y suis né … ils savent aussi paradoxalement que j’y ai dans ma vie passé peu de temps, peut être un passage une fois par an depuis que je suis petit. Je l’adore pourtant pour son lac, ses montagnes que j’affectionne tant, ses nombreuses zones piétonnes, ses plages d’herbe … Un concentré de beauté et d’harmonie en quelque sorte !
Alors bien sûr, une course de 80 km autours du lac par les sommets qui l’entoure, je ne pouvais pas vraiment louper ça. L’année dernière, déjà, je m’y étais pris trop tard, il faut dire que la course avait lieu au milieu du mois de mai. Il faut dire aussi, que si j’aurais sans doute terminé la course, je ne sais pas dans quel état cela aurait été. L’année 2008 a été pour moi l’occasion de prendre mes aises sur les 40 km / 2000 de D+. Cette année 2009 aura été l’occasion de monter en puissance sur des distances plus élevées, avec toujours en ligne de mire un UTMB avec ses 160km et près de 10 000m de dénivelé positif pour l’année 2010. L’Annécime s’inscrivait donc parfaitement dans mon programme d’entrainement et de réjouissance :)
Impossible donc pour moi de ne pas participer à ce beau programme. Ben, qui est lui aussi d’Annecy (bien que né à Paris, je me dois de le rappeler ici) était motivé et Flo, après son Ultra Trail du Verdon avait fait le déplacement, accompagné de sa coach de choc, j’ai nommé Hélène ! Autant de raisons pour lesquelles ce WE Haut Savoyard réunissant la Dream Team ne pouvait qu’être réussi.
Le départ de ces 80km et 4853 m de dénivelé positif (D+) était fixé à 3h30 du matin le samedi histoire de profiter de la fraîcheur de la nuit et de permettre au derniers concurrents de terminer la course pas trop tard le samedi. 3h30, c’est un peu batard comme horaire, mais après tout pourquoi pas ! Arrivé de Montpellier en voiture avec Flo et Hélenne le vendredi soir, nous avons rejoint Ben chez lui à Menthon où ses parents nous avaient préparé un bon repas. Un peu batard comme horaire, je disais, car cela ne laisse pas vraiment le temps de dormir. Le temps de manger, de discuter un peu, de préparer son sac de course et notamment le choix des aliments qui constitueront les vivres de course et minuit arrive très vite ! Avec un départ de chez Ben fixé à 2h40 auquel il faut rajouter le temps de petit déjeuner, cela ne laisse pas beaucoup de temps pour dormir !! Le sommeil, j’avoue que j’ai eu un peu de mal à le trouver, tout excité que j’étais par cette course. Tout excité ou peut être aussi stressé, difficile à dire... C’est vrai que je me suis un peu mis de pression pour cette course. Vous rendez vous compte, une course presque à domicile, dans Mes Montagnes ! il ne faut pas décevoir ! D’autant que je considérais un peu cette course comme un jalon important dans mon entrainement !
A 3h30, donc le départ est donné, depuis le Pâquier, à Annecy. L’endroit est idéal pour un départ mais compte tenu de l’heure, pas de micro, pas de musique. Départ discret donc, et impossible non plus d’entendre le briefing d’avant course. Qu’à cela ne tienne, nous avons tous le parcours difficile qui nous attend en tête. Nous partons ensemble, Ben, Flo et moi en trottinant, un ptit 12km/h sur du plat, histoire de s’échauffer. A cette heure dans Annecy, les seules personnes dehors sont les gens bourrés … et nous. Marrant !
Assez rapidement, je décide de quitter mes collègues pour prendre mon rythme de montée. La première ascension est celle du Semnoz. Environ 17km de montée et 1300-1400m de Dénivelé positif. Il doit faire 12-13 degré. Malgré l’obscurité, j’avance à un bon rythme. Il y a pas mal de relance sur cette portion, il faut faire attention aux nombreuses racines pour ne pas trébucher et se fatiguer inutilement. Vers la fin de l’ascension, une fois sortis de la forêt, le paysage commence à s’illuminer. J’avance à un bon rythme, quand après avoir doublé un coureur, j’entends mon prénom derrière moi. Basile ??? (Oui c’est sûr, c’est bien moi, pas dix mille basile) Patrick ??? Hé oui, Patrick, que j’avais rencontré sur le trail du Mont Ventoux, sur la première ascension. Je suis tout d’abord surpris de le revoir, puis me rappelle qu’il m’avait dit qu’il hésitait à faire l’Annécime. Il m’avait reconnu à ma goretex bleue et à ma façon de grimper !! Amazing :) Patrick doit avoir au moins 10 bonnes années de plus que moi. Sur le Ventoux, il avait terminé 2-3 places avant moi. J’étais dans le top 52 et lui dans le top 50 ! la classe :)
Après une petite discussion, nous atteignons le sommet et je décide d’attaquer un peu cette descente sur le col de Leschaux de façon énergique. Le premier ravitaillement arrive, je suis en pleine forme, ennuis intestinaux mis à part, je ne m’arrête pas et descend à toute berzingue vers le col de Leschaux où j’ai donné rendez vous à mes parents, de passage pour le WE, pour leur passer un ptit bonjour. Au final, un ptit bonjour d’une 30taine de secondes, pas le temps de m’arrêter, je suis en forme, le soleil va commencer à se lever, il faut profiter du temps encore frais !
L’Annécime est à n’en pas douter une course à faire avec des bâtons, aussi bien pour la montée que pour la descente. Pourtant j’avais décidé de ne pas les prendre, juste pour le défi de le faire sans … un défi inutile de plus me direz vous … sans doute … Men batis sieu Nissart ;) N’empêche que la descente au col de Leschaux m’a enflammé les pieds et peut être mis un peu dans le rouge. Une descente, ça peut paraître reposant, mais en trail, en ultra à plus forte raison, ça ne l’est jamais.
J’adore descendre, que de sensations. Avec les bâtons, tout est décuplé, les sensations comme la vitesse. Sans les bâtons, c’est juste plus physique, et un peu plus tape-genoux. A l’arrivée à Leschaux, je me sens un peu entamé, je repars tranquillement tout en essayant de rester régulier, dans mon rythme comme dans mon hydratation et mon alimentation. Je sens un peu ma fatigue dans la montée … Je regarde ma montre GPS et me dit que les 10km avant le prochains ravito, à Doussard vont être bien long. Je ne crois pas si bien dire, car une portion du parcours a été sauvagement débalisée. Avec un autre groupe de coureurs, nous nous engageons dans une descente, qui est en réalité un détour. Pas de balisage, mais au bout d’un kilomètre, nous apercevons le caméraman. Génial, nous sommes sur la bonne route ! Pourtant très vite, nous doutons néanmoins du chemin que nous avons pris…
Impossible de faire marche arrière, on ne va pas tout remonter quand même ? J’hésite à ce moment là. Les deux coureurs avec qui je suis ne semblent eux pas vouloir revenir en arrière … Pour ma part, ne sachant pas si nous avons pris un raccourcis ou un rallongement, je réfléchis à deux fois. Je ne veux pas courir une Annécime au rabais. Je veux mes 80km, pas de raison d’avoir moins de difficulté que tout le monde après tout, je veux mériter mon arrivée ! Je me remémore alors le parcours dans la tête et me rend compte que nous avons probablement fait un léger détour … L’honneur est sauf dans ma tête, la course peut continuer. Nous arrivons finalement à rejoindre le parcours après un peu de route. Il reste encore une montée avant d’entamer une bonne grosse descente technique sur Doussard. Après 5h45 de course et 45 km de course, j’atteins enfin Doussard. Hélène est là au ravito, avec les parents de Ben. Génial, quel soulagement. Hélène est aux petits soins, elle me rassemble des trucs à manger, me demande comment ça va. Flo, ta coach est super !
Ce petit détour de 2-3 kms m’a bien entamé. Pas tant physiquement que moralement. Courir pour rien ou du moins en avoir l’impression, ce n’est jamais bon pour la motivation et le moral. A aucun moment, je n’ai voulu abandonner, mais on se pose quand même la question…
Qu’est ce que ça ferait si j’abandonnais ? Comment le vivrais-je, comme un échec ? Comment rebondirais-je pour dépasser tout ça ? Je n’ai jamais abandonné dans aucune de mes courses, quelle qu’en soit la difficulté et rien que pour ça, une telle décision me semble presque impossible à prendre. Seul l’engagement de mon pronostique vital me semble pouvoir m’amener à abandonner un jour. Même dans le cas d’un chrono en deçà de mes attentes, je pense qu’il me restera toujours pour objectif de terminer, d’aller jusqu’au bout et de me battre pour surmonter les difficultés rencontrées. Mais s’il faut beaucoup de force morale et de conviction pour terminer ce type d’épreuves, je sais aussi qu’abandonner peut aussi être un acte de sagesse et d’humilité, deux valeurs qui me tiennent à cœur dans la vie de tous les jours. Accepter qu’il y a quelque chose de plus fort que moi, que je ne suis pas préparé suffisamment, ça aussi c’est beau … Alors à savoir si j’arriverai un jour à abandonner … Je crois que je suis confronté à une aporie
Mais le temps passe… Après 9 minutes d’arrêt, je décide de repartir. Je suis à peine à la moitié du parcours en terme de distance et il me reste pas mal de dénivelé positif à engranger. Là encore, un peu de plat, puis j’entame la montée vers le col de la Forclaz. Quelques coureurs me dépassent dans la montée, quelle fraîcheur ! En fait, il s’agit des coureurs engagés sur le 40 km et des relais 4*20km. Je mets un peu de temps à m’en rendre compte et surtout à identifier le moyen de les reconnaitre (en dehors de leur vitesse supérieur à la mienne). Ma chance paradoxalement aura été de tomber sur une fille engagée sur ce relais 4*20. Je ne sais pas trop si c’est moi qui l’ait rattrapé ou si c’est elle qui m’a dépassé (bien qu’assez logiquement vu son rythme, on peut supposer que c’est elle qui m’a rattrapé), mais toujours est il qu’elle est là ! Son rythme un peu supérieur au mien me convient parfaitement et je décide de lui emboiter le pas. Je ne me souviens pas trop non plus si c’est elle qui a engagé la conversation ou moi, toujours est-il que nous commençons à discuter … cool, les montées passent mieux, bonne relance dans les plats et descente, bref exactement ce qu’il fallait pour ne pas se relâcher
Charline est donc engagée sur le 4*20km dans une équipe 100% féminine. Elle court de plus longue distance généralement, mais a accepté de courir en équipe pour le fun. Ses sports, trail et ultra, rando, course en montagne, alpi donc... inutile de vous dire mon admiration pour ces filles ! Curieux je lui demande si elle fait aussi des raids et me réponds que non, car elle n’aime pas le VTT… bon, je le savais déjà, mais cela confirme une fois de plus que le VTT est vraiment un truc de mec !! Enfin, ça me fait rire quand même. Mesdames mesdemoiselles, si vous aimez le VTT, signalez-vous, vous êtes des personnes recherchées !!!
C’est pour ce genre de rencontre aussi que j’adore ce sport, humain, qui permet de se découvrir soi même, de découvrir des gens et des personnalités hors du commun, de repousser ses limites, voire les limites tout court. Ce que démontrent ce sport et les gens qui le pratiquent, c’est que la plupart des limites que nous connaissons sont dans notre tête et nulle part d’autre. Faire de l’Ultra Fond, c’est en quelque sorte démonter que le monde dans lequel nous vivons est bien plus riche que ce que nos yeux et surtout nos mentalités veulent bien voir, qu’il y a quelque chose d’autre qui ne demande qu’à être dévoilé, découvert. Courir, c’est se battre pour la tolérance et la compréhension de ce monde qui nous entoure.
Mais revenons à notre course. Charline m’a beaucoup aidé sur ce tronçon de 20km entre Doussard et Bluffy et j’espère aussi l’avoir aidé. A Bluffy, je prends 7 minutes de pause, bien nécessaires … il commence à faire chaud. Sur les hauteurs, heureusement, un petit vent frais vient de temps en temps tempérer les ardeurs de ce soleil sans nuage. Sur la gauche, majestueux, le lac d’Annecy semble nous appeler à plonger dedans. La vue de cette étendue d’eau est une véritable motivation pour continuer à courir les derniers kilomètres qu’il me reste à parcourir. Julien, un autre coureur avec qui j’ai assez longtemps couru pendant l’épreuve me rejoint au moment d’entamer la dernière crête du Mont Veyrier. C’est à ce moment là aussi qu’une personne de l’organisation nous annonce à tous les deux que nous somme respectivement 15ème et 16ème !!!!! Génial, il n’en faut pas moins pour pouvoir puiser des ressources qui nous semblaient jusque là inaccessibles. En fait, il s’avère qu’à ce moment là de la course, nous étions tous les deux 20 et 21ème, mais c’est un détail. Ganz Egal !! Julien et moi, nous resterons pratiquement ensemble jusqu’à la fin de la course. Julien est un reconvertis au trail, ancien coureur sur route. La descente, il n’aime pas trop ça et n’attend qu’une seule chose, les deux derniers km de plat !!!! Dans la descente, je l’attends donc, inutile non plus de se mettre dans le rouge. D’autant que la descente est très engagée et technique, presque interminable. A la vue des premières maisons, je sais que la boucle est quasiment bouclée. Après déjà plus de 12h de course, je sais qu’il est temps de revenir à la civilisation. Je prends alors mon courage à deux mains, bien décidé à montrer à Julien qu’un traileur peut aussi avancer sur du plat bitumé ;) A ma grande surprise, Julien ne me suit pas … j’hésite, l’attendre ? Continuer sur ce beau petit rythme ? Il est particulièrement courant sur ce genre de course de voir des coureurs terminer ensembles. Il est évident qu’après 80 km de course, on n’est plus à 1 ou deux places près. Pourtant, j’aperçois au loin devant moi un coureur qui m’avait dépassé il y a une bonne vingtaine de minute et que je pensais inaccessible. Je me lance alors le défi de le rattraper, non pas pour lui prendre une place (d’ailleurs je me demande s’il n’était pas sur le 40km car je ne l’ai pas retrouvé dans le classement) mais juste pour la beauté que j’associe au fait de mobiliser l’ensemble de l’énergie que je sens à ma disposition pour ces derniers mètres. Fin de parcours en sprint, les sensations sont là, tout va bien, je suis vidé … ma vie peut reprendre un cours normal !
Inutile de dire que j’ai adoré cette course. J’avais prévu initialement entre 11h et 12h de course avec pour objectif que je pensais atteignable les 11h30. J’ai terminé en 12h14. Sur le papier donc, j’ai fais moins bien que prévu. Je sais que je suis parti rapidement … je sais … Avant la course, j’ai lu plusieurs compte rendu sur cette course, dont le tien Steph, sur kikourou, que j’ai particulièrement apprécié. Je te rejoins complètement sur ta stratégie (et mentalité) de course qui est de partir à un rythme un peu moins que raisonnable, histoire d’être obligé de se surpasser pour terminer. J’aime bien cette philosophie. C’est en repoussant un peu plus chaque fois ses limites qu’on progresse ! Et puis comme l’écrivait si bien Corneille, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !!!
Il est facile en regardant mes deux temps de pause additionnés de 9+7 minutes de se dire que je pourrais gagner 15 minutes de course. Evidemment, ce raisonnement n’est pas tout à fait bon. Il est nécessaire à certains moments de se ressourcer, que ce soit moralement ou physiquement. Je pense néanmoins qu’il est possible d’optimiser ce temps d’arrêt. Il y avait sur la course, 3 ravitaillements solides et liquides, soit un tous les 20km. Certains trouvent cela trop peu. Personnellement, cela ne me dérange pas car je suis toujours quasiment autonome sur mes vivres de course. Il me semble logique sur une course nature de partir et porter toutes les ressources nécessaires à l’accomplissement de l’objectif que l’on s’est fixé. Le ravito néanmoins permet de diversifier son alimentation. Cela est très important, car souvent, à force de manger toujours la même chose, on finit par ne plus vouloir manger. Or dans ces courses, le corps, les muscles ont besoin constamment d’énergie. L’ennui aussi c’est que si manger régulièrement est nécessaire sur des courses comme celles là, digérer l’est tout autant. Et digérer, quand l’organisme alloue la majeur partie de son attention à l’alimentation en énergie des muscles … ce n’est pas facile. Dans le numéro de juin d’Ultrafondu, un article sur l’abandon en Ultra cite les problèmes digestifs comme étant la première cause d’abandon sur l’UTMB … De quoi réfléchir !
Pendant la BMTU, le finlandais que j’ai rencontré, Janne, nous avait expliqué à Stéphane et moi que pour cela, sa solution consistait à manger du gingembre cru !! J’avoue ne pas encore avoir essayé, mais je suis curieux de voir l’effet que cela me ferait. Stephane, lui m’a expliqué que c’était son Ostéopathe qui avait tout remis en place … Même si pour le moment je n’ai essayé aucune de ces solutions, je crois avoir trouvé sur l’Annécime une des raisons à mes problèmes rencontrés … Et le coupable est … MON SAC !!!!!
En fait, je crois avoir identifié les poches latérales de mon Kamel back sur-remplies comme la raison principale de mes troubles digestifs. En effet, sur remplies, ces poches, bien pratiques j’en conviens viennent constamment secouer mon estomac. En descente particulièrement, mais de façon plus générale à chaque fois que je cours. Pour ces raisons, je pense qu’il est nécessaire que je repense la répartition du poids dans mon Kamel Back. Le corolaire de tout ça est aussi que je dois travailler à alléger un peu mon chargement et sans doute mieux m’appuyer sur les ravitaillements quand ils existent.
Globalement, j’ai apprécié l’organisation de cet Ultra qui était cette année concurrencée par la Merell skyrace à Serre Chevalier et qui comptait comme la finale du championnat du monde de trail. Autant dire que la plupart des grosses pointures n’étaient pas sur l’Annecime. Néanmoins, je reste content de mon classement final. Il est difficile voire quasi impossible de se battre contre des pro ou semi pro qui s’entraînent 4 fois par semaine avec derrière eux un coach pour les aider et les guider dans leurs entrainements spécifiques. Il est évidemment valorisant d’atteindre les débuts de classement, mais je ne veux pas non plus tomber dans l’excès même si la course représente déjà une partie importante de ma vie… Quia in medio stat virtus !! D’ailleurs, je me faisais une réflexion, il y a de cela quelque semaines sur les champions, les génies ou peut être de façon générale les passionnés et les maîtres de leurs arts. Je me demandais dans quelle mesure il était vrai de dire que ces personnes qui développent ou sur-développent certaines compétences le font en compensation d’un manque ou d’une blessure personnelle.
Etant moi-même d’un naturel plus introvertis qu’extravertis (sans aucune connotations, rendons aux mots leur significations première) je serais intéressé de savoir s’il existe des études sur la personnalité des coureurs ! Je sais par exemple qu’en dehors des moments partagés avec d’autres coureurs en discutant, et donc dans les moments où je suis seul dans la course, je suis capable de refaire le monde car la course est aussi pour moi un lieu privilégié pour la réflexion et cela m’aide à avancer. Du coup je me demande aussi s’il y a une corrélation entre les gens qui ont besoin de courir avec leur mp3 (ce que je n’ai jamais ressenti comme étant un besoin) et le caractère plus ou moins extravertis de la personne.
Voilà, voilà, telles sont mes impressions sur cette Annécime 2009. Je pense qu’il est nécessaire de remercier toutes les personnes qui nous ont apporté leur soutien tout au long de cette belle épreuve. Je pense évidemment à Hélène et Roberta, les parents de Ben, adorables, mes parents aussi même si je ne les ai que rapidement entrevus à 6h15 du mat, toutes les personnes qui m’ont/nous ont apporté leurs encouragement par Internet/Facebook/tel (Tine je ne t’oublies pas, Gus, Steph non plus!). Je pense aussi, pour ma part à Patrick, Julien et Charline, qui m’ont beaucoup aidé pendant l’épreuve. Quant à mes félicitations, elles vont à mes deux collègues, Ben et Flo. Ben, je sais ce que c’est qu’une crise d’angoisse, tu en as été victime et néanmoins terminé dans un temps plus qu’honorable. Tu es jeune encore, ne t’inquiète pas « l’élève » finit toujours par dépasser le maître (au sens de magister, l’instituteur, pas le dominus, le chef). Be patient ! Flo, ce que tu as fait est énorme ! il n’y a rien de plus beau que ce que tu as surmonté ! Je suis fier et heureux de m’engager avec vous sur le Raid du Mercantour – Parcours Extrème !! Longue vie au Team La Cordée, si c’est le nom que nous retenons au final et une pensée aussi à Gus et Mat le Ouf qui n’avait pas pu se déplacer sur l’épreuve
Humblement, et pour vous servir,
Baz
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