vendredi 5 août 2011

Tour de l'Oisans et des Ecrins Non-Stop (180km D+12000m)

Préparation

Après l’annulation de l’UTMB 2010, je découvre courant Septembre 2010 qu’à l’occasion du 20iéme anniversaire du Défi de l’Oisans, SMAG propose le Tour de l’Oisans et des Ecrins (TOE) en non-stop limitée à 300 trailers. Dix fois moins de concurrents que sur un UTMB ou un GRP donc des grands moments de solitudes en pleine montagne en perspective. Outre les 180km et 12000m de D+, c'est la « semi autonomie » très marquée après la mi-course située à Vallouise imposant une sécurisation par du matériel obligatoire complémentaire qui me pose problème. Il faudra encore du matos que je n'ai pas: un GPS et un sur sac ou duvet avec un petit matelas de sol (à partir de Vallouise, à confirmer). Toujours est-il que je me pré inscrit et confirme ma participation. Je récupère de mes parents un GPS de rando Garmin Etrex qui a l’avantage d’avoir plus d’autonomie que mon 305. Je trouve l’engin compliquer et je ne le maîtrise pas suffisamment. Sans trop y croire, je fais appel à la solidarité des membres du Marseille Trail Club pour qu’on me prête deux voire trois 305. En quelques heures c’est réglé ! Me voilà avec quatre Garmin 305 que je maîtrise parfaitement.

Je limite le nombre de trails de préparation, mais privilégie des épreuves atypiques.

Festival des Hospitaliers (75km D+4000m, 9h40, 18iéme)
Trail de la Sainte Victoire
(59km D+3200m, 7h59, 25iéme)
6666 Occitane
(118km D+6666m, parcours de repli, 15h33, 10iéme ex)
Trail des Maures
(45km D+2600m, 5h32, 14iéme)
Restonica Trail
(68km D+5000m, 10h53, 8iéme)


Objectifs
1. Pas de blessure.
2. Finir si possible entre 36h-40h. D’après l’organisation, les premiers sont prévus en 31h et un peu moins au rodiométre. L’idée c’est de ne faire qu’une seule nuit ou que quelques heures de la seconde.

Départ de Marseille le dimanche 24 Juillet 2011 dans la GoGirlMobile direction les 2 Alpes avec la Fab, Thom et Gwenn du Marseille Trail Club. Logé à 500m du départ avec une vue panoramique sur la Muzelle, le pied !

Lundi 25 Juillet 2011
Randonnée sportive pour s’acclimater à l’altitude. Direction le glacier de Mont de Lans et ses skieurs au départ du premier tronçon du télécabine (2600 m) puis redescente jusqu’au 2 Alpes. Une bonne sortie de plus de 5h.

Mardi 26 Juillet
A défaut d’avoir eu le temps de faire une reco du TOE en 4 jours, on en profite pour aller repérer la dernière bosse du TOE. Environ 1h30 de rando trail pour faire l’aller-retour Les 2 Alpes – Venosc (8km D+720m).

Récupération des dossards et des sacs coureurs. Faire ses sacs peut paraître anodin mais c’est un vrai casse tête surtout que l’organisation ne communiquera sur la météo qu’au briefing soit après le dépôt des sacs… Quatre bases de vie sur le parcours (km 65-83-132-162) donc potentiellement 4 sacs. D’après ma feuille de route les plus importants sont Vallouise (avant la nuit) et La Chapelle (lever du jour).

BV Mônetiers (km65) : Chaussette, t-shirt
BV Vallouise (km 83) : Chaussette, t-shirt manches longues, micro polaire, bonnet de ski, Garmin 305
BV La Chapelle (km 135) : Chaussette, t-shirt, short, chaussures, Garmin 305
BV Valsenestre (km 162) : Chaussette, t-shirt, Garmin 305

Mercredi 27 Juillet
La météo ne s’annonce pas trop catastrophique, des averses dans la journée pour 10 à 20mm d’eau et pas de neige aux sommets des cols.

Les 2 Alpes (km 0) – Mônetier (km 65) : 9h30 24iéme

65km D+3570m D- 3750m

Crédit Photo: Badgone (je suis juste derrière le 103)

Départ à 8h du TOE en short, t-shirt même si il fait un peu frais. Par expérience j’ai souvent vite chaud. Pas de réelle difficulté sur cette portion, je prends mon rythme de croisière sous la pluie en restant vigilant dans les descentes. Je mets un point d’honneur à utiliser mes bâtons en descente pour soulager mes cuisses. Je monte bien et dépasse quelques concurrents dont Yannick Clevy encore parti comme une fusée et Sylvain Bazin avec qui je discute pendant 10 bonnes minutes sur ces extraordinaires treks et trails aux quatre coins du globe. En descente, je me fait doublé par deux trois furieux dont Eric Bonnotte (futur 5iéme) sans bâtons ! Les arrêts aux ravitos sont brefs. Je me rends compte que je connais la partie Besse - Le Chazelet sur le plateau d’Emparis pour l’avoir faite (sous le soleil) en rando en Août 2007. Avant la montée au Col d’Arsine, je suis vraiment trempé et je profite d’un chalet local poubelle pour enfiler t-shirt à manche longue et Gore-Tex.

A Mônetiers un plat de pâtes, une soupe, je change de t-shirt et de chaussette et repars 17min plus tard.

Mônetier (km 65) – Vallouise (km83) : 13h04 20iéme

83km D+ 4575m D-5046m

Comme prévu, je rejoins la seconde base de vie juste avant la tombé de la nuit. Je croise les LeFlanchec venu en voisins nous faire un petit coucou. Une bonne demi-heure de pause où je profite du podologue pour lui montrer mes pieds. Les conditions météorologiques, beaucoup plus pluvieuses que celles annoncés au briefing, sont un calvaire pour les pieds de quasi tous le monde. J’ai des crevasses qui commencent à apparaître sous la plante des pieds. Un coup de crème Nok sur les pieds, les chaussettes (propres) et les semelles en préventif. Mauvaise surprise mes gants sont humides, le sachet n’était pas très imperméable… Espérons qu’il ne passe pas trop froid cette nuit…

Juste avant de partir, Thomas arrive. On discute deux minutes, tout va bien pour lui. Une frontale sur la tête, l’autre autour de la taille et en route vers la longue montée au Col de l’Aup Martin, point culminant du TOE (2761m). Amusant de se dire qu’il reste plus que 100 bornes.

Vallouise (km 83) – La Chapelle (km 135) : 26h30 30iéme

135km D+7434m D-7969m

Contrairement à l’organisation qui juge que la course commence à La Chapelle, pour moi elle commence maintenant et pour deux raisons :

- jusqu ‘à Vallouise, les ravitaillements et points d’eau étaient très fréquents mais là on enchaîne deux sections qui s’annoncent longues et difficiles.

- Vallouise - Pré Chaumette 25km D+1649 D-1000m sans point d’eau avec un mini ravito car le refuge est accessible uniquement à pieds. Au minimum 5h d’effort.

- Pré Chaumette – La Chapelle 20km D+1612m D-1917m en minimum 3h15.

Le début de la montée par la route est tranquille mais les 400 derniers mètres de dénivelé sont cauchemardesques. C’est raide, ça glisse et pas évident de trouver les marques du GR quasi inexistantes. Il me reste à peine 100m D+ quand je suis victime d’un gros coup de bambou. J’ai froid (en même temps je suis encore en short et t-shirt manches longues !), des sueurs et à deux doigt de tomber dans les pommes comme à l’arrivée de l’UT2M 2010. J’ai le réflexe de tous de suite m’asseoir, de me couvrir et de manger comme un ogre. Un ou deux trailers me doublent et je les informe de ma petite forme. Cinq minutes de pauses réparatrices et me voilà au sommet après 4h34 de montée ! Un peu inquiet sur cet épisode sans précèdent, je me ménage dans la descente hyper technique sur Pré Chaumette et décide de faire une pause d’une heure au refuge avant de reprendre la longue route vers la Chapelle. Je n’ai pas sommeil mais je m’allonge quand même pour me reposer. J’ai quand même du m’endormir à peine 10 minutes, le temps que Thomas passe ! Je repars requinquer à l’assaut du Col de la Valette en 1h35 où le jour se lève et enfin il ne pleut plus. Je vois au loin le maudit Col de l’Aup Martin. Les montées sont interminables, des successions de lacets à n’en plus finir mais les paysages sont grandioses. Il me faudra encore 1h15 pour atteindre le Col de Vallonpierre où comme à chaque fois les premières centaines de mètres de descentes sont chaotiques. Et dire que les premiers passent là de nuit… A chaque Col, un ou deux bénévoles sous la tente pour le pointage, eux aussi doivent vivre une grande aventure.

Les sensations en montées sont bonnes mais la longue descente sur La Chapelle (15 km D-1240m 2h52) est traumatisante pour les pieds. Les crevasses de la veille dans mes chaussures encore humides se réveillent. La fatigue général se fait sentir et les six kilomètres de faut plat descendant sur la route se feront en marchant. Je me fait allégrement doubler sur cette portion mais ne manque pas d’encourager Irina (future 2nd féminine) qui me double juste avant la base de vie. Le comité d’accueil Kikourou est toujours là et Laurent05 m’accompagne sur les dernières cents mètres.

La Chapelle (km 135) – Valsenestre (km 162) : 36h21 31iéme

162km D+10092m D+10421m

Enfin, me voilà à la Chapelle. Ravi et surpris de voir Thomas arriver 10min plus tôt. Il m’a sûrement doublé lors de ma pause au refuge de Pré Chaumette. Gwenn, le pacer de Thomas, est chaud comme une baraque a frites. Il est en compagnie de David qui fera l’assistant de luxe à tous les prochains ravitaillements. Direction la soupe et les pâtes servies par Philippe Daube, ultra trailer, bénévole d’un jour et ami de longue date de mes parents. Direction les podologues avec Thomas qui souffre du même symptôme que moi. Strap de la plante des pieds, nok chaussettes et chaussure propres. Je revis après les soins et cette pause d’une heure tout rond.

Valsenestre (km 162) - Les 2 Alpes (km 180): 46h31 35iéme

180km D+12186m D-12186m

Il reste environ 50km D+5000m des plus techniques avant la délivrance. Ravi de repartir en compagnie de Thomas et Gwenn sous le soleil. La montée au Col de Vaurze est longue, très longue (14km D+1612m) avec toujours les maudits lacets qui deviennent insupportable. Je regrette les sentiers du Restonica Trail et notamment la montée au plateau d’Alzu qui a le mérite d’être droit dans la pente. Raide mais efficace. J’ai l’impression de bien montée mais Thomas est en forme le bougre (c’est Gwenn qui va souffrir…) et il me distance sur la fin de l’ascension et je ne les reverrais jamais… 14km D+1692m en 3h50 pour rejoindre le Col de Vaurze sous le brouillard et la pluie... Dans la descente sur Valsenestre, j’ai une violente douleur dans le genou gauche. Ca ne ressemble pas à une tendinite de fascia lata (TFL) comme celle que j’ai eu au Trail Blanch de Font-Romeu en Janvier2009, mais plutôt le corps qui dit stop. Pas une crampe ni de courbatures depuis 150km mais là je lutte. J’en ai marre, j’ai mal, à chaque col je me prends un temps plus que merdique donc pas de vue ! J’arrête de boire et de manger. Depuis plusieurs heures, je n’assimile plus l’eau. A chaque gorgée, j’urine ! J’ai envie d’arrêter au Désert mais je sais pertinemment que « normalement » je ne peux pas abandonner là. En effet, le Désert, c’est un village reculé ou l’organisation n’a pas les moyens humains de rapatriés les coureurs. Je m’en moque, il y aura sûrement David, enfin si il a eu la patience de m’attendre car Thomas et Gwenn ont certainement une sacrée avance vu ma vitesse d’escargot. Plusieurs trailers me doublent un peu surpris car j’avais une avance très confortable dans la montée. Ils me motivent mais ça rentre par une oreille et ressort par l’autre. Plus de plaisir... En monté aucun soucis, en descente je souffre et à chaque col je me prends la pluie et le brouillard... Je suis frustré, je ne vois quasiment aucun paysage depuis le début! Moi qui d’habitude tire ma motivation en m'extasiant devant la nature, je suis très déçu. Pas une marmotte, pas un bouquetin, pas un randonneur... Soyons honnête, la compétition je m'en fou, mais me retrouver seul à 2000m dans un cadre grandiose, j'adore!
Je descends comme un pépé sur Le Désert (km152) où j'ai vraiment envie d’arrêter.

Le Désert, enfin ! David et Badgone sont toujours là. Ce dernier m’informe que Rodio est au ravito ! Enorme le pronostiqueur fou qui fait un super boulot sur Kikourou. Je lui dois ma feuille de route pour ce TOE. J’aurais aimé le féliciter mais je suis ailleurs... Le ravito est glauque, une micro tente, Rodio, deux secouristes, David et trois fois rien à manger… David au taquet, me refile des biscuits au chocolat et prends soin de moi. Je repars après une micro pause bien décider à abandonner dans un endroit digne, la base de vie de Valsenestre au km 162.

J’arrive au Col de Cote Belle après 1h32 de montée (3km D+1046m). Brouillard, temps couvert comme à chaque fois au sommet mais j’aperçois enfin au loin la terrible montée de la Muzelle. Je vais mettre le même temps pour parcourir les 5km D-1000m jusqu’à Valsenestre (km 162)… Je n’avance pas et j’ai mal au genou mais qu’importe j’arrête. Le dernier kilomètre étant en aller-retour, je croise ne nombreux trailers qui repartent à l’assaut de la Muzelle dont Irina que j’encourage. Toujours le comité d’accueil David, Badgone, les kinés, podos et les autres qui m’encourage et me félicite. J'annonce que j'abandonne. "Euhh t'es fou, il reste rien" me disent ils tous en cœur. Je suis lucide, je souffre en descente et il reste une descente interminable sur le papier de 14km 1750m de D-.

David au petit soin, un bol de soupe, un plat de pâtes et sous la « pression » je vais voir la kiné. Je n’ai pas la moindre douleur aux cuisses mais la kiné hallucine devant mes cuisses hyper contractés. Tellement contractés que ma rotule gauche est remontée ce qui me provoque cette atroce douleur. Ces paroles me rassurent même si elle me « torture » pendant de longues minutes. Je me tords de douleur. Douillet ? Pas plus que ça mais je lutte impuissant… Massages, strap au genou, vérification des pieds qui ont bien tenu le coup. C’est l’effervescence collective et la bonne humeur ambiante qui me motive à repartir… Je repars finalement, pas pour moi, mais pour eux les bénévoles, kinés, David, les Kikous suiveurs et tous ceux qui doivent me suivre sur le live.

J’enfile pour la première fois mon collant et des vêtements chauds car je sais que le rythme ne va pas être très rapide. Je quitte Valsenestre frontale au front en petite foulée après plus d’1h30 de pause en remerciant tous ce joli monde. Le massage, m’a fait du bien, espérons que le genou tienne. Je croise Domnin qui semble en pleine forme et on se souhaite bon courage.

Allons voir la Muzelle...

La montée de la Muzelle. Crédit Photo: Parc National des Ecrins

La montée est comme les autres, interminable... Pas trop technique mais des centaines de lacets… Les sensations sont bonnes, j’atteins le Col de la Muzelle (2617m) en 2h24 pour 6km D+1300m. Je suis bien en dessous des estimations des panneaux pour randonneurs, ouf !

Une rubalise au Col indique un chemin mais plus rien quelques mètres plus bas. Bizarre ! En principe les 100 premiers mètres sont balisés. Je suis seul, le vent est violent, il fait nuit et le brouillard est là. Pas de prise de risque inutile dans cet environnement hostile, je remonte au col pour vérifier que mon intuition était la bonne. C’est bon, je repars d’où je viens mais au radar ! Pas de marques de GR juste quelques kernes. La visibilité est mauvaise et le GPS pas assez précis. Des frontales au loin, ça doit être bon. Deux cents mètres sur la neige avec une tranchée au milieu où coule une rivière ! Je ne suis pas très rassuré… Au refuge de la Muzelle, je remets deux trailers sur la bonne route (dont Daniel Boebion 1er V3 avec qui je fais le yoyo depuis les premiers kilomètres). Merci le GPS. Il me reste 6km D-1200m à faire mais le genou me rappel à l’ordre. Je maudis la kiné, je m’en veux de ne pas avoir abandonner. Je marche en crabe, sur une jambe, en marche arrière… rien n’y fait, je galère. J’arrête plusieurs coureurs qui me rattrapent pour leurs demander un anti-imflamtoire. Mais personne en a. Je peste, je râle, j’ai mal. A force d’éviter de solliciter la jambe gauche, j’ai le releveur droit qui me chatouille. Il m’aura fallu 4h45 pour faire les 8km de descente jusqu’à Bourg d’Arud… Moins de 2km/h…

A Venosc, je tente en vain de voir un médecin pour savoir si il est sage de continuer. Je mange une pomme et j’attaque la dernière montée. Pfff 800m de D+ faite en 40min la veille du TOE jusqu'au 2 Alpes, une broutille! J'avoine en montée malgré les hallucinations de plus en plus omniprésentes et je me surprends à dormir en marchant à deux reprises ! Je vais mettre 1h40 pour rallier l’arrivée soit seulement 8min de plus que le vainqueur sur cette section. Le jour se lève sur les 2 Alpes et s’en y croire je viens de passer deux nuits dehors et la boucle est bouclée ! David, encore lui, est là pour m’accueillir. Je suis vidé mais ravi d’être finisher. Un petit mot sur l’affiche du TOE « SMAG : bande de malades !! Une édition unique hors norme !», la douche et zou un roupillion. Au réveil, il me faudra une bonne dizaine de minutes pour déplier mes cannes et marcher !

Crédit Photo: Badgone (flo, juste derrière tine.....Au bord de l'abandon à valsenestre , les kinés et son mental ont renversé la situation (et nos engueulades aussi)


J’apprends que Sergio à abandonner à Vallouise après 23h d’efforts. Pas forcément une mauvaise décision quant on voit la difficulté qui reste. On accueille Fabien (58h24) sur la ligne d’arrivée, il est cuit !

Quoi de mieux qu’une énorme raclette, tartiflette et fondue le vendredi soir pour se requinquer en compagnie de la dream team du MTC (Thomas, Gwenn, Fab, Sergio), de David, Daniel Boebion et de nos amis Suisses (Patrick Monnet et James Linder qui enchaînent avec la PTL et le TDG !!).

Les Suisses au Col de l'Aup Martin. Crédit Photo : Emmanuel et Bernard


Autant aux Hospitaliers, Sainte Victoire, Occitane et Restonica j'ai fini avec le sourire sans aucune courbatures, des paysages pleins la tête, en pleine forme avec 200% de plaisir, là j'en ai vraiment ch... à partir du km135 mais ravi d'avoir boucler le plus grand trail de France à ce jour (et oui le Tor des Géants c'est en Italie :))

Coté statistiques, j'ai eu besoin de
- 4 paires de chaussettes
- 2 paires de chaussures
- 4 t-shirts
- 2 t-shirts à manche longues
- 1 collant
- 2 shorts
pour boucler le TOE :) et ce n'était pas du luxe vu les conditions météos!

Un énorme merci aux organisateurs, aux 70 bénévoles (Philippe Daube en particulier), au podologue et kiné que je jamais autant sollicités, aux Kikous présent et en particulier Badgone qui m’a toujours encourager, à David le suiveur fou, et bien sur aux MTCiens présents au 2 Alpes (Thomas, Sergio, Gwenn, Fab) et à toutes celles et ceux qui ont penser à nous sur le suivi live et ils étaient nombreux et surexcités du clavier. Une édition unique qui restera dans les annales de l’Ultra Trail...

Crédit Photo : Philippe Daube

Epilogue
Une véritable larve pendant une semaine, le pied droit gonflé, le genou douloureux mais ravi d’avoir fait mon premier (vrai) Ultra avant mes 30 ans. Je vais essayer d’intégrer de la PPG dans mes entraînements et travailler les longues ascensions (>1000mD+) au Ventoux. Ca tombe bien, le 25 Septembre 2011, Tecnica organise la Vertical Race Tecnica - Mont Ventoux (10km D+1000m).


Florent Sourbier, dossard 224.

6 commentaires:

  1. Avec les deux secouristes, on s'est souvent bien marré. Y avait pas grand chose à faire d'autre... Quand même on a vu deux gars du MTC dont toi et Thomas. Du coup Badgone a dû se prendre un "Allez Marseille" dans les portugaises -;). Pas facile cette course. Un peu longue -;). Ben maintenant tu as du foncier pour une bonne année. Et des souvenirs pour tout le temps. Bravo à toi. Rodio.

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  2. Un_gars_quon_attend5 août 2011 à 18:40

    Sacré récit Flo!
    Félicitations pour ta tenacité, fallait le finir ce TOE.
    Content d'avoir fait partie de la partie sur cette semaine exceptionnelle.
    J'espère que tu vas vite te remettre sur pied, tache de tirer quelques enseignements.
    ça fait toujours mal la première fois et même nos amis belgo-suises n'étaient pas très beaux à voir le soir et le lendemain ;)))
    Signé : le gars qu'on attend partout (sachet, arrivée, prépa retour, au resto, au bar etc.)
    Fabien

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  3. oh la vache ! quel chemin de croix !!!
    je crois que l'on t'a doublé dans la descente de cote belle et qu'ensuite, les Tontons ont insisté pour que tu repartes !
    t'avais pas l'air à fond et je vois que tu as changé d'avis !
    bravo !

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  4. impression mitigée après avoir lu ton récit, ca donne envie, a la fois, pas.Mais ca donne la mesure de l'epreuve.
    bravo d'être allé au bout!
    yolfi

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  5. Bravo !

    Tu as bien préparé ton coup, ça c'est assez bien passé, même si tu as le potentiel pour un meilleur temp...

    Tu es finisher, sur ce genre d'épreuve c'est tout ce qui compte.

    yannick_pas_parti_si_vite_mais_pas_arrive_au_bout

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  6. Bravo, bravo Flo. Belle tenacité, beau courage et bel exploit sur une épreuve incroyable de longueur et de difficultés en tous genres.
    Ultra trailer, hyper trailer devrait on dire ;)
    Chapeau bas :)

    Pierre pfx

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