Après deux
abandons successifs en 2011 et 2012, c'est avec beaucoup d'excitation et un peu
d'appréhension que j'abordais cette troisième édition, avec un sentiment
mitigé. Un entrainement repris tardivement fin mars après une grosse coupure à
mon retour de la Réunion et du Népal mi novembre, mais de bonnes sensations et
quelques entrainements appréciés le samedi matin avec Laurent Vincente dans le
cadre des Citytrail Salomon. M'étant juré de ne pas partir trop vite, je me
retrouve malgré tout en deuxième position à St Guilhem le désert, à 7 minutes
de l'inatteignable Oscar Perez Lopez. Les sensations sont là, je suis en phase
avec mon plan de course, je continue donc mon chemin avec la première
"grosse" ascension du parcours. La machine répond étonnamment bien et
c'est sans quasiment m'arrêter de courir que j'atteins le Mont St Baudille,
sous des seaux d'eau et d'impressionnantes bourrasques de vent. Pas question de
se perdre cette fois-ci, comme les années précédentes, je me concentre sur le
balisage pour ne pas louper la grosse portion de crête.
Le terrain de l’ultradraille
est un terrain à la fois roulant et technique car constitué de sentiers au
relief chaotique souvent entouré de broussailles cachant les pieds et la moindre inattention peut conduire à la
chute. C’est seulement après le 50 ème km, que je commencerai à sentir la machine
se gripper un peu, me faisant rattraper dans la montée à la Peyre Martine par
mon très sympathique poursuivant direct, Nicolas Mejri que je n’apercevrai que
furtivement à St Jean de Buège au km 58, CP ou je profiterai pour enfiler des
affaires propres et sèches. Malgré des petits moins bien, le reste de la course
se passera sans problème particuliers jusqu’à une dizaine de km avant l’arrivée.
Toujours, j’arriverai à relancer et avaler les km, sans perdre trop de temps au
ravitaillement. De temps en temps, je marche un peu notamment sur quelques
montées, mais point le plus important, je ne perds pas tout mon temps à
agoniser sur les nombreuses portions plates que l’on trouve après Brissac et la
grosse ascension du Roc Blanc. Bref, encore une fois, la machine fonctionne, je
m’efforce de l’alimenter correctement et malgré quelques tensions musculaires
et de légères douleurs au genoux (le mélange eau/vent/terrain chaotique n’ayant
pas aidé), la course suit son cours.
Cet ultradraille
aura été avant tout une course courue en solitaire et c’est seulement à une
dizaine de km avant l’arrivée, dans l’avant dernière montée vers Cazevieille
que je me ferai rattraper, après avoir vomi mon gel bio et cessé de boire et
manger … Du moins, c’est ce que je croyais. En effet, alors que je venais de m’arrêter
4 minutes pour reprendre un peu mes esprit après ma déconvenue, je vois arriver
un concurrent que je prends pour mon concurrent direct, lui que je croyais
savoir à une 15zaine (et non 5) de minutes de moi. Le bougre me dis-je, il est
en forme !! Il me dit que son poursuivant n’est pas loin et en grande
forme aussi depuis quelques km. Je reprends donc ma course, m’efforçant de ne
pas trop penser au moment où inévitablement ce poursuivant finirait par me reléguer
à son tour à la 5ème place. C’est au début de la dernière montée au
Pic St Loup que je vois arriver le dossard 89 sur moi. Résigné, et compte tenu
de mon incapacité à ingurgiter quoi que ce soit, je le laisse passer, m’efforçant
de ne pas trop mollir dans cette
dernière ascension, sachant pertinemment que j’arriverai à contenir tout
assaillant dans la dernière descente. J’arriverai finalement 3 minutes après
Louis Charles, dans une certaine confusion, tout le monde sur l’aire d’arrivée,
s’attendant à me voir arriver en lieu et place de Louis Charles Michel, ne
sachant pas que celui-ci m’avait rattrapé dans la dernière montée !! Mais
c’est pas Basile ! où est Basile ?? ! Pour ma part, j’étais
persuadé d’avoir redépassé Louis Charles Michel dans la descente et regagné
ainsi ma quatrième place …
Las, j’étais bien
à la quatrième place mais Louis Charles à la troisième. Je ne sais pas qui
était celui que je pensais m’avoir dépassé avant Louis Michel, probablement
quelqu’un sur une autre course, si cela est possible … mais bref, voilà pour
cette anecdote bien marrante mais que d’émotion sur cette dernière portion !!
Je termine donc
mes 120km / 6000 D+ en 16h10 avec environ une heure d’avance sur mon planning
initial, en quatrième position et donc 1er Sénior au classement par
catégorie. Je suis évidemment comblé par cette nouvelle expérience et rassuré
sur l’efficacité de ma reprise d’entrainement, malgré le manque encore de
volume d’entrainement. J’ai toujours adoré cette course, malgré mes échecs
répétés c’était un plaisir immense de pouvoir enfin mettre fin à la malédiction
du Pic Saint Loup. L’arrière pays montpellierain est un exigeant et magnifique
terrain de jeu et l’organisation au top (seule recommandation logistique, sur
la base de vie de St Jean de Buèges, classer les sacs coureurs par numéro de
dossard pour accélérer la récupération du précieux sac de rechange par le
coureur)
Voilà pour l’histoire
de mon Ultradraille 2013. Merci à tous pour votre soutient et félicitations à
tous les finishers de ce bien bel ultra.
Copyright A360 Degré
BRAVO !!!!
RépondreSupprimerMartine volay
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