dimanche 10 octobre 2010

UTMB 2010 ou la Chronique d'un rêve interrompu...

Le calme avant la tempête ... Chamonix, J-3

Il serait faux de dire que tout avait bien commencé pour moi. Pourtant je crois pouvoir dire que tout le monde y croyait. Les mauvaises conditions météos annoncées quelques jours déjà avant la course ne semblait pas pouvoir mettre en péril la motivation de ces milliers de coureurs (2300 en tout) venus du monde entier pour participer à cette grande fête de l'ultraendurance aux Pays prestigieux du Mont Blanc. Il est vrai que depuis 2003, année de sa première édition l'UTMB, ses 160km et 9500m de dénivelé positif, s'est imposé comme une épreuve de référence dans le milieu de l'Ultra Trail dans le monde entier, contribuant par la même occasion a populariser la pratique de cette discipline. Pour beaucoup, l'UTMB est le principal objectif de la saison, représentant des mois de préparations et aussi, il faut bien l'avouer un budget conséquent.




Quand nous nous inscrivons, Ben, Flo et moi pour le Team La Cordée en Décembre dernier, nous savons que les places sont rares. Chaque année, des milliers de prétendants sont refoulés, malgré le système de sélection mis en place. Pour pouvoir s'inscrire à cette course, et avant même de pouvoir participer au tirage au sort, il faut tout d'abord pouvoir justifier de 5 points gagnés sur un certain nombre d'Ultras sélectionnées par l'organisation pour leur difficulté. Évidemment, selon la difficulté (kilométrage + dénivelé) le nombre de point rapporté n'est pas le même. Une course peut ainsi rapporter entre 1 et quatre points. Quoiqu'il en soit, il n'est possible de cumuler qu'une seule course ne rapportant qu'un seul point, certains Ultras permettant comme l'Andora Ultra Trail ou la Diagonale des Fous d'en récupérer 4 d'un coup... Mais soyons clair, obtenir ces points n’est pas bien difficile... un peu de motivation et d'entraînement suffisent ; le plus important dans le processus de sélection, à part pour les quelques favoris, c’est bien évidemment la chance.


Et la Chance, il faut bien dire que nous l’avons eu. Être sélectionné dès sa première tentative d’inscription, c’est bien de cela dont il s’agit. Mais peut être tout cela était il trop beau. Ayant pris quelques jours de vacances avant le début de l’épreuve, je pensais que cela serait une bonne idée d’arriver deux trois jours avant sur place pour me mettre en condition et me préparer psychologiquement à tout donner... sur un parcours que je considère maintenant connaître sur le bout de mes doigts, l’ayant réalisé à l’endroit cette année en reconnaissance comme à l’envers l’année précédente avec UltraSteph (cf the BMTU Experiment et les photos qui vont avec)... Avec l’expérience de l’Andorra Ultra Trail cette année, son parcours ultratechnique et ses 112km et 9700 de D+, tout s’annonçait pour le mieux...


Pourtant une semaine avant le jour J, les prévisions météos commencent à se préciser et commencent à indiquer un vendredi et un samedi plutôt humide. A vrai dire, quand on y est préparé psychologiquement, de mauvaises conditions météo ne sont pas forcément un problème. Il suffit finalement de changer un peu l’équipement et la motivation fait le reste. Avec la renommée de l’épreuve et en dehors de l’aspect extra-ordinaire que revêt l’expérience d’un tour complet du Mont Blanc en une seule fois (entendez par la en non-stop), cette course a l’avantage de pouvoir se confronter aux meilleurs de la discipline, de savoir comment on se situe par rapport à eux et c’est très motivant. L’UTMB, en quelque sorte, c’est un peu une course étalon alors ce n’est pas un peu de pluie, de vent ou de neige qui va nous arrêter.


Les conditions météo peut être pas, mais que dire alors d’une bonne gastro ??? Arrivé mercredi matin sur Chamonix, je finis par apprendre, à mes dépens qu’une épidémie de gastro fait rage dans la capitale internationale de l’ultratrail. A deux jours du départ, cracher ses tripes et ne pas pouvoir manger, c’est un peu déstabilisant surtout en plein régime féculents... Au delà de la faiblesse physique que cela implique, cet épisode m’oblige aussi à repenser (presque) toute mon alimentation de course et à commencer par ma (ré)hydratation. On sait pourtant que tester de nouveaux aliments le jour d’une compétition, ça n’a jamais été une très bonne idée, mais vu mon état, c’est peut être la seule chance de pouvoir prendre sereinement le départ vendredi à 18h30. Savez vous que les troubles digestifs représentent environ 60% des causes d’abandons sur l’UTMB ? Jusqu’à 6h avant le départ, ma participation était devenue incertaine. La veille encore, un simple footing de 6km, juste pour voir, m’avait donné mal au coeur...

Dawa Sherpa ...

Heureusement, si d’un point de vue médical ma venue anticipée sur Chamonix ne m’a pas apporté que du bon, pouvoir être sur place et sentir tout ce dynamisme et cette ambiance est assez incroyable et revigorant ! Dire que Chamonix devient la capitale internationale de l’Ultra l’espace de quelque jours n’est pas usurpé ! A chaque coin de rue, on tombe sur une Star du Trail/skyrunning. A chaque pas, une langue différente de parlée ! Rien qu’au petit camping dans lequel j’avais dressé mon QG ;-), j’étais entouré de hongrois, grecs, chiliens, espagnols, tchèques, tous venus pour le même objectif ! Et si vous connaissez Ultrasteph, c’est tout un autre monde que vous rencontrez aussi d’un coup, des gens comme vous finalement, juste 10 fois plus impressionnants ! Et c’est ça qui est aussi grisant, l’impression de se retrouver dans un microcosme où la démesure finalement devient la norme, où parler d’un trail de 200, 300 km, d’une compétition de 24h, de triple Iron Man ou de Deca-ironman, bah finallement, c’est assez commun ! Rien que pour ça, je crois, il aurait été difficile de baisser les bras et ne pas tout faire pour prendre quand même le départ. Sentir que l’histoire est juste devant vous et vous dire que vous n’allez pas y prendre part, c’était je crois la chose la plus insupportable qui aurait pu m’arriver.




Départ UTMB, place du Triangle de l'Amitié

C’est donc surboosté de motivation que je m’aligne finalement au départ de l’UTMB, sur la mythique place du Triangle de l’amitié à Chamonix, à 1035m d’altitude, ce vendredi 27 aout 2010 à 18h30. Depuis 2h, Florent, accompagné de sa coach de choc et de la petite Ema ainsi que Ben, après avoir rempli les dernières formalité administratives m’ont rejoint.Il ne pleut plus depuis midi-une heure, malgré le ciel bien couvert. Mythique, cette place l’est, car un départ (et une arrivée) d’UTMB, au son de Vangelis l’est toujours. Ce côté émotionel qui se dégage d’un départ d’un telle course n’est pas, détrompez vous, commun à toutes les courses. On ne retrouve notamment pas cette dimension/mise en scène dans les épreuves aux Etats Unis, d’après les echos que j’ai eu ci et là. Mais Il y a quelque chose de spécial aussi qui se passe sur cette place du triangle de l’Amitié chaque année. Plus de 2300 coureurs regroupés, le Mont Blanc devant soi, mais tous les autres sommets aussi qui contribuent à faire de Chamonix un haut lieu de l’Alpinisme de haute montagne. Ces coureurs venus de tous les coins du monde pour partir à l’aventure, repousser leur limite pour achever ce tour du Mont Blanc en moin de 46h, les bâtons dans le dos, dans la souffrance pour certains mais pour tous avec l’assurance de faire l’expérience d’une aventure humaine hors du commun...



Deux minutes avant le départ, une petite pluie fine commence à s’abattre sur la place du Triangle de l’Amitié. Cela ne surprend personne. On savait ... et l’on voulait y croire. Qui aurait pu se douter que 20/30km plus tard, la course serait définitivement neutralisée ? Un petit tour d’horizon pour essayer de repérer des têtes connues dans la foule, quelques derniers échanges avec mes camarades Ben et Flo. “Bonne chance les gars !”, “soyez prudent”, “on se boit des bières ensembles à l’arrivée” ... Ca y est, tout peut commencer... hah si on avait su ...

30 pauvres km... De Chamonix aux Contamines

Les 5 premières minutes se font en marchant. Partis dans les derniers, il est difficile d’avancer et doubler dans ce large flot de coureurs. Les rue de Chamonix sont étroites. Pas de bousculade, le traileur est un gar civilisé :) Puis arrive la sortie de Chamonix. Comme à mon habitude je prend sur moi de doubler le plus de gens avant de retomber sur un autre goulet d’étranglement et d’être gêné dans ma progression verticale. La première partie de parcours est très roulante, jusqu’aux Houches, où une première montée de 700-800m D+ nous attends. La pluie s’est intensifiée maintenant et les arbres de cette première portion boisée ne suffisent plus à protéger de la pluie. Autours de moi, les gens s’arrêtent un à un pour se vêtir plus chaudement, l’occasion rêvée pour continuer sa course et creuser l’écart. Le sol de sous bois est légèrement boueux par endroit mais la progression est bonne. C’est lors de la première montée que je m’aperçois combien certain sont (inconsciement?) légèrement vétus. Il pleut toujours, l’effort réchaufant, je passe mon temps à agrandir/rétrécir l’entrée d’air dans ma goretex. Malgré la pluie, les supporters sont un peu partout le long du parcours, les cloches d’alpage retentissent à notre passage. Tout se passe bien pour moi, mon corps répond bien, pas de mal au coeur, transit OK, d’énormes sensations dans la descente vers St gervais ... La route est longue encore quand je passe le premier ravitaillement au 20ème km à St Gervais... La route est longue encore et avec ce temps de plus en plus pluvieux la nuit à plus de 2500m d’altitude va s’annoncer difficile. Certes, mais un premier démon est vaincu...

cette photo a une histoire, disons particulière.
On peut la voir sur le site de petzl ...

Avec mon système de double éclairage, la progression se fait bien. Je peux envoyer un peu dans les descentes, malgré l’obscurité et l’humidité. Après St Gervais s’ensuivent normalement 400m de dénivelé positif sur 14km. Un parcours roulant et peu intéressant pour tout dire, mais il faut bien cela avant d’attaquer la partie plus intéressante à partir de Notre Dame de la Gorge et la montée vers le col de la croix du bonhomme. Après St Gervais, les Contamines arrivent, au 30ème km ... Déjà 3h30 de course et les choses sérieuses vont enfin arriver !


Sébastien Chaigneau réconforte le japonais Tsuyoshi Kaburaki Crédits photo iRunfar (cf ici)

... Enfin aurait du arriver... La nouvelle tombe, implacable, cruelle... l’UTMB 2010 est définitivement neutralisé ... Au col de la Seigne, au 62ème km, des coulées de boues ont été repérées, avec tout le volume d’eau qui s’abat sur nos tête, les chemins deviennent de plus en plus impraticables. Le vent aussi est de la fête sur les hauteurs, à plus de 2000m... L’incompréhension me submerge... Il me faudra faire répéter quatre fois à ce pauvre bénévole ce qu’il m’annonçait pour comprendre que non, cela n’avait rien d’une blague ... C’est le ciel à ce moment qui s’écroule sur ma tête ... tout ça pour ça ? 30 pauvres km puis rien ? Cela sera donc ce dont on se souviendra de l’UTMB 2010, après plus de 6 mois d’entrainement ??? Autours de moi certains pleurent, et je les comprends... je ressens la même chose, quel gachis ! Bien vite cependant le froid s’empare de moi, il faut trouver un abris et vite ... Par chance l’organisation a pu ouvrir une salle au “chaud”, au sec ... Autours de moi, l’impression qui se dégage est celle d’une armée en déroute. Je commence à entamer la discussion avec un australien. Il ne comprend rien à ce qu’il se passe autours de lui. Je lui explique alors la situation et lui apprend que tout est terminé. Dans la précipitation, les organisateurs en ont oublié de traduire leurs messages en anglais ... J’essaie de relativiser les événements, de me faire une idée, mais non, ça ne veut pas. L’incompréhension cède la place à la colère, pourquoi nous avoir fait partir pour nous arrêter 30km plus loin ?? Après tout le mauvais temps était connu depuis un certains temps ???

Pendant qu’un bus nous rapatrie sur Chamonix, je rumine tout cela dans ma tête... En tout, 200 coureurs environs seront rapatriés depuis les Contamines, les 2100 autres étant restés bloqués à St Gervais, 10km avant. Seul Kilian Jornet aura réussi a passer les Contamines avant l’arrêt de la course. J’ai au moins cette satisfaction d’avoir pu suffisament avancer pour ne pas être bloqué à ce premier point de passage mais cela n’est pas suffisant pour me faire trouver raison... C’est dans ces moments là, où l’on veut forcément trouver un coupable pour soulager sa déception que la théorie du complot apparaît... souvent. Souvent aussi, ces théories sont elles mauvaises conseillères ... je le sais ...



Mat le Ouf reconstitue l'annulation de l'UTMB ...

Avec le recul, et après de nombreuses discussions, je sais que cette théorie n’a ni queue ni tête. Cette théorie du complot aurait voulu que les organisateurs aient laissé partir la course en sachant qu’ils allaient devoir la stopper quelques kilomètres plus loin, pour ne pas avoir à rembourser les concurrents. Rappelons à ce moment qu’une inscription à l’UTMB coûte la bagatelle de 150 EUR. Pourtant cette théorie ne tient pas la route. S’il est évident que l’UTMB est devenu une énorme usine et un business probablement juteux, il n’en reste pas moins qu’il est difficile de douter de la passion et de l’implication de ses organisateurs (et des centaines de bénévoles qui sont derrière) à en faire un événement inoubliable. Tout organisateur d’événement tels que celui-ci sait combien il est difficile et douloureux d’annuler un “bébé” que l’on a préparé pendant une année entière. Faisant un tour le lendemain en salle de presse à l’invitation de Steph, j’ai pu entendre la version de Michel Poletti, Directeur de course et accessoirement co-fondateur de l’événement et il m’est impossible de douter de sa sincérité. Effectivement, l’équipe organisatrice était au courant des mauvaise prévisions météo. Si je me rappelle bien, je crois que deux météorologues de Météofrance bossaient avec eux. Un seuil de volume de pluie avait été défini au dessus duquel la course ne pouvait être lancé. A 18h30, heure du départ, le volume d’eau qui nous tombait sous la tête était inférieur à ce seuil, suffisament en tout cas pour que l’équipe ne décide de nous laisser partir... à 19h, 19h30, ce seuil était dépassé ... Je crois que les organisateurs ont juste tout fait pour que la course puisse avoir lieu comme prévu, en espérant que ça puisse passer... et ça n’est pas passé...

Evidemment la déception est grande, mais on ne peut pas transiger avec la sécurité des coureurs. Le drame du raid du Mercantour l’année dernière est bien trop présent dans nos têtes pour pouvoir reprocher cette décision. La montagne est ce qu’elle est et il faut l’accepter quand il en est encore temps. Evidemment, j’aurais aimé en découdre avec ce satané mauvais temps et terminer cette épreuve, mais tout le monde (et moi inclus) aurait il pu le faire ? Kilian Jornet, le jeune prodige espagnol a affirmé, alimentant la controverse que l’on aurait pu passer, critiquant ainsi la décision des organisateurs. Lui peut être, mais les autres ? je comprends ces propos “passionés” mais ne peut évidemment pas les soutenir. La décision de stopper la course était sage. Point à la ligne.

Si l’on ne peut critiquer cette décision, on peut en revanche regretter la façon dont cette véritable et inédite crise a été gérée. D’un point de vue purement logistique, je crois pouvoir dire que le travail réalisé a été remarquable, particulièrement dans ce contexte et nul doute que les différentes simulations qui ont été réalisées par l’organisation avant l’événement ont du contribuer à cet état de fait. D’un point de vue communication en revanche, j’ai été assez déçu voir exaspéré. Messages peu clairs qui se contredisent, pas de gestion dans un premier temps de l’information aux étrangers ne comprenant pas le français et surtout l’absence totale de réponse sur des questions aussi fondamentales que de savoir s’il y aurait remboursement ou pas de l’épreuve. Certains me répondront qu’il y a un temps pour tout et que le temps alors n’était pas à répondre à de telles question. Peut être ! Cependant calmer les esprits et les diverses théories du complot en disant que cette question serait étudiée plus tard, était indispensable dans la gestion de la communication de crise. Au lieu de ça, nous avons eu à faire à une organisation n’ayant de cesse d’occulter ces questions et de se comporter comme si tout avait été parfait... rien de plus exaspérant, surtout quand on connaît le coût de cette course et tout le business qui tourne autours. Bien sûr étouffer le poisson est une stratégie de communication mais on se serait attendu à plus d’honnêteté et de transparence à ce sujet. L’UTMB est certes une belle course, bien organisée, dans un environnement incroyable, mais elles n’est pas la seule et avec un ticket d’entrée à 150 euros, elle se doit de justifier ce prix par rapport à d’autres épreuve tout autant exigeantes, plus natures et ... bien moins chère...

Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que finalement, l’organisation a réussi à mettre en place un second départ à la moitié du parcours à Courmayeur, du coté Italien, le lendemain à 10h. Je dis réussi, car d’un point de vue logistique, c’était loin d’être gagné et il faut une fois de plus malgré mes critiques souligner cet aspect. Pendant la nuit, il a en effet fallu gérer l’annulation successive de la TDS, de la CCC, suivre le déroulement et l’évolution climatique de la PTL, obtenir de nouvelles autorisations préfectorales, vérifier la fenêtre météo ainsi qu’organiser le transfert des participant en bus sur Courmayeur. Pas étonnant dans ces conditions que nous n’ayions été prévenu qu’à 2h du matin par SMS pour les plus chanceux comme moi et jamais pour les moins chanceux ... Le rendez vous était donné à 6h30 pour un départ en bus pour Courmayeur

Restauration d'après course annulée... il est 1h du mat
(crédit photo Matthieu Thomas)


A 2h du mat, je l’avoue, la bière coulait... Pour moi dans ma tête, la course était définitivement terminée, c’est d’ailleurs ce que nous avait annoncé les organisateurs. J’étais venu pour un UTMB et un temps de référence (entre 30 et 35h selon mes estimations), pas pour un UTMBébé, (pour reprendre ce néologisme dont Steph serait à l’origine). Avec Ben et Flo, au moment de se coucher à 3h du mat, on s’était dit qu’on ferait un point à 6h du mat pour voir si l’on serait motivé pour ce nouveau départ... En vain, la motivation n’était plus là et je crois pouvoir dire que ce matin de fin aout, j’ai pour la première fois abandonné une course. Ok, ce n’était pas la même course, mais truth be told, je l’ai beaucoup regretté par la suite.


Plus de 110 Japonais au départ de l'UTMB 2010...

J’ai beaucoup admiré tous ces coureurs qui avaient eu le courage de passer outre leur déception et trouver la force de repartir pour vivre l’esprit du sport, du dépassement de soi. J’ai compris cela quand je suis allé encourager les premiers coureurs à la tête au vent, à 10km de l’arrivée et que je me suis dit que j’aurais bien voulu être à leur place, car une course quelque soit sa distance reste une course et mérite d’être vécue à fond. J’ai choisi le tout ou rien, sans voir que la moitié du tout pouvait aussi se transformer en tout ... question de point de vue !!

Anyway, j’ai beaucoup appris sur cette édition de l’UTMB 2010 et les événement m’auront aidé à réfléchir sur mes motivations dans la pratique de ce sport. Mais si d’un point de vue purement sportif la déception fut grande (sans doute ma participation au Grand Raid de la Réunion dans moins de 15 jours maintenant me permettra-t-il d’effacer cet échec !) je n’en n’aurai pas pour autant perdu mon temps. Revoir tous ces amis, coureurs, organisateur ou supporter était vraiment génial. Voir et comprendre tous les rouages de cette organisation était tout autant intéressant. Malgré ma déception, j’ai passé du très bon temps et je vous remercie d’avoir pu le passer en votre compagnie. Des remerciements tout particulier vont à Thib et Charlotte pour m’avoir hébergé à Lyon avant mon arrivée sur place et m’avoir soutenu pendant l’événement, mes collègues du Team la Cordée Flo&Ben car c’est toujours un plaisir de prendre part à telle compétition avec eux, aux membres de l’équipe d’étude de l’impact environemental des trails aussi membres du Team La Cordée Mat le Ouf, Gus, Laurence ainsi qu’à Albanne, Mat Tom, Tim la not aussi membre de l’équipe d’étude sur l’impact environnemental du trail, Jean Gab, Antoine mais aussi Arnaud, Lucie et Ultra Stef pour les bières que nous avons pris ensemble sans oublier Pilou. Mention spéciale enfin pour Edith et Edouard que je n’ai malheureusement pas pu voir sur place ainsi que Fabien, pour son filon pour la Diagonale des Fous, mes parents et le ptit frère pour s'être déplacé et ne m'avoir jamais vu passer ! A très bientôt tous pour de nouvelles aventures...


Basile, pour vous servir

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